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Makarioi Iknos
10 janvier 2009

Confirmation le 13/12/08 : témoignages sur la préparation aux sacrements

1.    Le baptême

Le baptême, c’est souvent une demande faite par les parents.

Il y a un geste commun à tous les sacrements : l’imposition des mains par le prêtre.
On demande à Dieu de protéger l’enfant pour un nouveau démarrage dans la vie. C’est un geste que vous revivrez à la confirmation.
C’est une manière pour les parents de confier leur enfant à Dieu.

L’équipe de préparation est récente dans la paroisse.
Notre tâche consiste à aller rencontrer les parents pour les accueillir dans la communauté en comprenant leur parcours, leur demande, sans porter de jugement sur leur situation.

On essaie de leur montrer l’importance du baptême pour leur enfant et pour eux aussi.

Ensuite, il y a deux réunions à la paroisse avec un prêtre. Une première où on présente le contenu… on essaie de faire réfléchir les parents et les faire se connaître entre eux. Une deuxième réunion est consacrée à la préparation de la célébration, les parents, seuls avec le prêtre.

On a 3 enfants de 5, 3 et 1 an. On a suivi la préparation au baptême pour chacun d’eux. Et puis, on a ressenti un appel… en tous cas un appel du père Bernet ! (rires) On se sentait concerné par ça parce que on était satisfait des réunions de préparation mais on pensait qu’on pourrait avoir notre rôle en tant que laïc au sein de la communauté, et que c’était une manière de s’engager un peu plus.

On s’est dit : on fait partie de l’Eglise, mais qu’est-ce qu’on fait pour la faire vivre ?
Et puis, on avait envie de faire quelque chose ensemble

On avait remarqué lors de la réunion de préparation du baptême de nos propres enfants, qu’on nous demandait de réfléchir sur des textes et que c’est assez simple pour des gens qui ont été accompagnés par l’Eglise pendant toute leur vie parce que les textes leur parlent assez rapidement, et puis pour d’autres, qui sont parfois un peu loin de l’Eglise, et qui sont, même dans le couple pas toujours d’accord sur la démarche du baptême. Il faut les amener à réfléchir sur le sens du baptême, sur ce que ça va changer pour leur enfant, pour eux aussi, pour le rôle qu’ils vont avoir à jouer dans la vie du futur baptisé. Prendre les gens là où ils en sont, leur montrer que l’Eglise, c’est pas une structure fermée qui vit dans des cadres très rigides mais au contraire, qui es prête à les accueillir.
Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que chacun vient avec son parcours, ses interrogations, avec ses doutes et qu’on prend le temps d’en discuter.

C’est très enrichissant pour nous car depuis le début, on a rencontré des gens qui ont fait des démarches très différentes : des adoptions, des gens qui avaient perdu un premier enfant…
On essaie aussi de les faire réfléchir sur le choix des parrain et marraine.

On leur parle de la suite, de l’éveil à la foi, de la messe des familles, du caté…

On sème… et puis voilà !

C’est important de se sentir accueilli même si on n’est pas pratiquant, même si on est loin de l’Eglise. (Yvette) C’est notre rôle de s’ouvrir aux autres. Pour le mariage, c’est exactement pareil. (Guy)

Pour le baptême demandé par des enfants plus grands, en âge scolaire, l’accompagnement et le préparation se font dans le cadre du caté. Pour les adultes, il y a l’accompagnement du catéchuménat.
2.    Le mariage

L’accueil du vécu des gens. Nous, on ne peut parler qu’à travers notre propre histoire qui est unique. On parle de ce qu’on a vécu.

De notre amour et de notre foi, c’est comme ça qu’on a commencé la préparation au mariage. On a commencé la préparation au mariage parce qu’on croyait au mariage tout simplement, à la durée du mariage, à cet engagement devant Dieu et devant les hommes.

On y croyait parce qu’il y a des gens avant nous qui nous ont contaminés (dans le bon sens)

On ne peut pas dire des choses si on n’est pas engagé dans une communauté, or, le mariage, c’est une petite communauté puisqu’on est déjà deux !

Même si il y a des choses qui changent dans la manière de préparer selon les époques, cela se fait toujours en lien avec la communauté, avec l’Eglise.

On n’est pas tous seuls. On est plusieurs couples. Notre souci commun, c’est que les jeunes couples se sentent accueillis dans l’Eglise.

On essaie de montrer qu’on est aidé par Dieu dans notre amour.

Pour avoir une résonance sur quelqu’un, il faut avoir un vécu, pas que de la théorie. Le vécu, c’est ce qui permet de dire que c’est authentique. On ne présente pas une vérité mais on présente une facette dans laquelle on est soi-même.

Qu’est-ce qu’on peut donner de soi ? Si notre couple a duré, c’est qu’il y a eu des signes chez Yvette qui m’ont donné l’espérance, et réciproquement.

C’est une histoire de confiance, comme dans la foi : on fait confiance à l’autre, c’est comme ça qu’on écrit notre histoire.

L’Eglise nous apprend à prier : prier, c’est toujours une histoire de communauté.

Dans le couple, quand on a une difficulté, on veut toujours se justifier. Dans la prière, c’est là qu’intervient Dieu, on peut se décentrer. Il nous donne une force pour comprendre et écouter l’autre.

Des couples qui durent, c’est des couples qui se sont souvent pardonnés, qui ont souvent pleuré ensemble et qui sont repartis. Toutes les belles choses sont dures !

Dans le pardon, c’est là qu’intervient Dieu pour nous aider à donner de nous-même. Pardonner, quand on a une blessure, c’est se donner soi-même à l’autre pour que de nouveau on lui redonne confiance, et ça, c’est drôlement difficile.

3.    Le sacrement des malades

J’ai eu la malchance de tomber malade, il y a 10 ans. Un jour, j’ai pris conscience que je pourrais « partir » rapidement. Des gens de la paroisse m’ont proposé une célébration communautaire pour le sacrement des malades. Je me suis dit « c’est peut-être bien le moment ». On s’est retrouvé à plusieurs pour faire une petite préparation.

C’est des cérémonies qui sont très belles, et auxquelles la communauté n’assiste malheureusement pas assez souvent.

C’est comme pour le baptême, il y a l’onction, on reçoit l’huile sur le front et dans la main.

On signifie au malade que son départ est prochain et qu’il va retrouver le Seigneur dans l’au-delà, et c’est aussi une force pour porter la maladie et éventuellement pour guérir : vous voyez, je ne suis pas morte !

Il y a beaucoup de points communs avec le baptême, comme l’idée de renaissance.

La source de ce sacrement est dans l’Epître de St Jacques.

Le fait que ce sacrement soit vécu en communauté, ça lui enlève son sens magique pour retrouver celui d’être malade et de se sentir porté, soutenu par les autres. Il y a une force qui est communiquée. C’est une communion.

Ce qui est important, c’est aussi les visites aux malades. On est une dizaine de personnes pour cela. C’est aussi la dimension communautaire en lien avec ce sacrement.
C’est pas notre rôle essentiel mais on peut leur porter l’eucharistie.

Au début de ma maladie, j’avais l’impression d’être pestiférée, que les gens n’osaient pas me parler, se demandant ce qu’ils pourraient me dire, comme si je n’étais plus qu’une personne malade. Alors, à un moment, j’ai décidé que s’ils ne venaient pas vers moi, j’irais vers eux.
4.    Conclusion ( ?)
Au fond, cet accompagnement aux sacrements, c’est un peu comme un relais qu’on se passe les uns aux autres. On fait un bout de chemin avec les gens, et puis après on les laisse continuer… C’est un moment fort, une balise. Il y a deux mots importants dans ce qu’on a dit tous les trois, c’est l’accueil et l’écoute.
Je ne me verrais pas vivre une vie de foi toute seule, sans toutes ces rencontres que l’on fait avec les autres. Je viens à la messe aussi pour rencontrer les autres, pour la vivre ensemble.

Quand on croit, c’est toujours au présent. C’est ni dans l’avenir, ni dans ce qu’il y avant, on ne peut pas accumuler les choses. C’est dans les événements qui arrivent, que l’on vit, qu’on se transforme. Croire et avoir confiance, c’est toujours au temps présent. On ne peut pas l’enfermer dans une formule mathématiques, c’est aléatoire parce que les choses que l’on vit sont imprévisibles. Le propre du croyant, c’est de les vivre autrement.

Tout cela s’entretient comme un jardin même si parfois le jardin reste un certain temps en jachère.

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